Le "spinario" ou homme à l’épine
Un jeune berger, Cneuis Martius, aurait sauvé Rome en portant au Sénat un message urgent, ne s’arrêtant pour extraire l’épine de son pied qu’après avoir accompli sa mission. Ce personnage est appelé homme à l’épine ou Spinario.
L’Eglise a adapté l’histoire dans un but d’édification.
Saint Paul dit : « Mais de peur que je ne m’élevasse à cause de l’excellence des révélations, il m’a été mis une écharde en la chair afin que je ne m’élevasse point. »
La moralité est que le pécheur peut et doit extirper le Mal qui est en lui.
Le spinario priapique à l’hypertrophie du phallus a une forte connotation sexuelle.
Cette image reste liée à une représentation apotropaïque (c’est-à-dire détournant les influences maléfiques) comme une image du dieu Priape mais atténuée par une image de rusticité afin de traduire les pulsions populaires.
La « spinaria »
L’image de l’homme à l’épine n’est pas exclusivement masculine. L’association avec la luxure est renforcée quand c’est une femme exhibitionniste qui retire l’épine.
Elle montre sa vulve détaillée sous la contorsion de sa jambe repliée et retournée pour extraire l’épine du pied.
