Souvent, le corps nu roman est laid. Il est disproportionné avec l’hypertrophie de sa tête et de son sexe. Il est contorsionné, tordu, soumis au cadre de son support, il s’étire, se tasse, la tête entre dans les épaules, ou le buste se réduit à l’extrême. Il ne devient plus qu’expression de la licence, avec son membre viril énorme, ses gestes onanistes et ses torsions exhibitionnistes. Mais le corps roman est aussi comique avec ses grimaces et ses sourires.
Sur une métope de Saint Savinien de Melle figure la plus ancienne représentation en France (vers 1030) d’un homme ithyphallique (en érection).
A Puypéroux un monstre à deux corps et visage d’homme fond sur l’homme nu qui rejette son visage en arrière en mettant en évidence son sexe dressé.
A Cangas de Onis, à quoi pense ce personnage au micro phallus perdu devant un énorme scrotum ?
Guilhem de Berguedan, en 1190, jaloux d’un rival, se moque de ses capacités viriles en ces termes :
« Votre membre ressemble au rayon d’une roue de char ! Et vous ne le portez pas bien raide. Il vous faudrait recourir aux orties ! »
A Ruffec un évêque, crosse en main gauche, abaisse son froc pour offrir au regard ses attributs.
A Cervatos, l’homme semble ne pas vouloir regarder scène de bestialisme et femme aux serpents voisins.
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