Lisseur de barbe
Au 12ème siècle l’homme barbu était mal vu car, en 1054, eut lieu le Grand Schisme avec séparation des Églises d’Orient et d’Occident. L’Église d’Orient a suivi les prescriptions du Lévitique interdisant le rasage de la barbe. L’Église d’Occident a fait le choix contraire.
Le pape Grégoire VII a excommunié tous les clercs portant la barbe et instauré l’obligation du célibat des prêtres en 1073. Les prêtres orthodoxes sont toujours barbus et se marient.
Un barbu était donc un laïc, un pécheur, un luxurieux. A Saint-Ouen- la-Thène comme à Saint Palais, le lisseur de barber exhibe son sexe et ses génitoires.
La barbe bifide était perçue comme une langue de serpent, un signe diabolique ; la barbe soignée comme un signe de Vanité.
Tireur de langue ou de commissures
Une bouche ouverte grimaçante, une langue tirée, ne sont pas seulement grossiers : ils pouvaient traduire la concupiscence au travers du grotesque.
Le Livre d’Isaïe (57, 2-4) donne : « Quant à vous, approchez ici, fils de sorcière, croisement d’un adultère et d’une prostituée : De quoi vous moquez-vous ? Contre qui ouvrez-vous largement la bouche et faites-vous tirer votre langue ? ».
A Conzac, on peut voir dans la langue tirée une figuration du phallus.