sirènes oiseaux femmes

sirènes oiseaux femmes

Aux premiers siècles de l’ère chrétienne, l’allégorie de la sirène va servir à édifier la foi chrétienne. Au IIe s ap JC parait le Physiologos, premier bestiaire chrétien, ouvrage moralisateur. Un chapitre réunit « Sirènes et onocentaures » (centaures à corps d’âne), commentant leur double nature, mi- humaine, mi- animale. Ils sont « δίψυχοι » c.à.d. à l’âme double. La Sirène devient incarnation du Mal, un δαίμων (démon) au sens chrétien du terme.
Cet être hybride, imaginé à la fois comme femme et animal, symbolisait certains des aspects de l’idéologie cléricale se rapportant au Mal. Dans la confrontation entre le haut et le bas, cet être hybride impose une relation entre spirituel et charnel.
Symbole privilégié du Mal, la sirène-oiseau arbore parfois un bonnet pointu et même une queue de serpent accentuant le caractère essentiellement démoniaque de cette représentation contrairement à l’incarnation du vice que montrera la sirène-poisson. Ce serpent, symbole satanique, sort parfois de sa bouche.
La sirène-oiseau sait se faire coquette, elle arbore alors souvent un collier perlé. Sa chevelure déployée accentue sa féminité.
Pour affirmer son autorité dans le royaume du Mal, la sirène-oiseau peut arborer une couronne.

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